On peut tous être d’accord sur une chose : John Lennon savait écrire des chansons qui marquent. De « Imagine » à « Jealous Guy », sa plume a su capter l’esprit d’une époque tout en laissant une empreinte indélébile sur la culture musicale. Mais voilà, l’art de la chanson est souvent entouré de mystères, comme une formule magique réservée aux initiés. John Lennon, lui, avait une recette étonnamment simple. « Dites ce que vous pensez, faites-le rimer, et mettez-y un BackBeat. » Trois petits points, trois éléments, une alchimie imparable.
Oui mais, facile à dire, plus compliqué à faire. Parce que, soyons honnêtes, combien d’entre nous ont tenté de suivre ce conseil et se sont retrouvés face à une page blanche, ou pire, avec une chanson insipide ? Difficile d’appliquer cette formule sans tomber dans le piège de la banalité ou de l’amateurisme.
Alors, comment John Lennon a-t-il réussi là où tant d’autres échouent ? Comment a-t-il transformé ces trois ingrédients en chefs-d’œuvre intemporels ? C’est là que l’on entre dans le vif du sujet. Comprendre l’essence de chaque composant : la force brute du message, l’art délicat de la rime, et le battement irrésistible du BackBeat.
Dans cet article, nous allons décortiquer ces trois éléments clés de la méthode Lennon. Nous allons plonger dans ses paroles, examiner ses choix artistiques, et débusquer les secrets cachés derrière ses compositions les plus emblématiques. Que vous soyez musicien en herbe ou simple amateur éclairé, il est temps de découvrir pourquoi la simplicité peut être la plus grande des complexités.
Prêt à entrer dans l’atelier de John Lennon ? Allons-y.
La Formule de Composition de John Lennon
Dites ce que Vous Pensez
Écrire une chanson, c’est ouvrir une porte sur son âme, dit-on. Mais dans un monde où tout semble déjà avoir été dit, comment faire pour que votre voix résonne encore ? John Lennon avait une réponse simple : « Dites ce que vous pensez. » Facile, non ? Et pourtant, combien d’artistes s’empêtrent dans des paroles complexes et des métaphores obscures, croyant que l’obscurité est synonyme de profondeur. John Lennon, lui, prônait la transparence.
Il suffit de regarder les paroles de « Imagine ». Chaque mot est un coup de poing, chaque phrase est une invitation à penser différemment, à envisager un monde au-delà des divisions. La simplicité des mots permet à l’idée de briller. Le message est clair : pourquoi se cacher derrière des formulations complexes quand on peut simplement dire ce que l’on pense ? C’est précisément cette honnêteté radicale qui donne à « Imagine » son pouvoir inépuisable.
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Oui, mais dire ce que l’on pense ne suffit pas. Encore faut-il le dire avec conviction. « Jealous Guy » est un autre exemple où John Lennon se dévoile sans fard, admettant ses faiblesses, ses insécurités, sa jalousie maladive. « Je n’ai pas voulu te blesser », chante-t-il, et l’on y croit. Parce qu’il ne masque rien, parce qu’il ose être vulnérable. C’est ce courage de dire les choses telles qu’elles sont qui transforme une simple confession en une chanson universelle.
Mais voilà le hic : être honnête, c’est aussi prendre des risques. Dire ce que l’on pense peut attirer la critique, la controverse. Pensez à « Luck of the Irish », où John Lennon n’hésite pas à dénoncer l’histoire britannique en Irlande avec une brutalité désarmante. Ce n’est pas de la diplomatie, c’est une prise de position. Dire ce que vous pensez, c’est accepter que tout le monde ne sera pas d’accord avec vous. Et c’est là que l’on touche au génie de John Lennon : il ne cherchait pas l’unanimité, il cherchait la vérité.
Faites-le Rimer
Lennon avait une autre clé dans son trousseau : la rime. « Dites la vérité et faites-la rimer », disait-il. Oui, mais voilà, toutes les rimes ne se valent pas. Il ne s’agit pas de simplement aligner des mots qui sonnent bien ensemble. Il s’agit de trouver le mot juste, celui qui exprime exactement ce que vous ressentez, et de le faire chanter. Parce qu’en musique, la rime n’est pas juste une coquetterie linguistique. C’est un outil puissant, un levier pour faire passer une émotion.
Regardez « Jealous Guy » de nouveau. Les rimes ne sont pas toujours parfaites, parfois elles sont même volontairement imparfaites. Mais elles servent un but : elles ajoutent de la tension, du doute, du désordre. Lennon joue avec les attentes de l’auditeur, il brise les conventions tout en les respectant juste assez pour que l’on se sente toujours en terrain familier. C’est l’art de créer l’inattendu avec des règles bien connues.
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Et puis, il y a « Lucy in the Sky with Diamonds ». Une chanson où les rimes se font et se défont, où chaque strophe semble échapper à la structure classique. Lennon prend le contrepied de la chanson enfantine, avec ses couplets faciles, pour créer une poésie qui ne suit aucune logique apparente, mais qui nous entraîne quand même. C’est tout l’art de dire juste assez sans jamais trop en révéler. Faire rimer sans asservir.
Alors oui, « faites-le rimer », mais faites-le avec l’audace d’un Lennon. Osez l’imperfection. Car c’est souvent dans ces failles que se cache la plus belle des émotions.
Mettez-y un BackBeat
Et enfin, il y a ce dernier élément, souvent négligé mais essentiel : le BackBeat. On pourrait penser que la rythmique, c’est juste une affaire de musiciens. Que le groove est l’apanage des bassistes et des batteurs. Mais Lennon savait que le rythme, c’est aussi l’âme d’une chanson. « Mettez-y un BackBeat », disait-il. Et il ne parlait pas seulement de jouer sur les temps deux et quatre d’une mesure. Non, il parlait de donner à chaque chanson une pulsation, une énergie qui la propulse.
Écoutez les chansons de Lennon, et vous entendrez cette constante : le 4/4. Une signature rythmique universelle, certes, mais que Lennon savait manipuler avec une maîtrise inouïe. Que ce soit dans « Come Together » avec son groove hypnotique, ou « Instant Karma » avec sa frappe martiale, le BackBeat devient une signature, un appel au mouvement. John Lennon savait que le rythme est un langage en soi, une manière de dire au-delà des mots.
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Il y a pourtant plus. Ce qui rend le BackBeat si fascinant, c’est la manière dont il entre en dialogue avec les paroles. C’est la tension entre la stabilité de la rythmique et l’imprévisibilité des mots qui crée une expérience unique. En laissant le BackBeat respirer, John Lennon donne de l’espace à chaque mot, chaque idée. C’est une danse subtile entre le temps et le texte, une fusion où aucun élément ne prend le dessus sur l’autre.
Analyse Complète de l’Impact de la Méthode « John Lennon »
Voilà donc les trois éléments du mystère John Lennon : la vérité brute, la rime inventive, et le rythme implacable. Ensemble, ils créent une alchimie qui transforme chaque chanson en un voyage, une exploration. Ce qui rend la méthode Lennon si fascinante, c’est sa simplicité apparente. Elle repose sur des principes fondamentaux de l’écriture de chansons, mais elle les pousse à leurs extrêmes, les réinvente à chaque pas.
Pour comprendre pourquoi Lennon a touché tant de cœurs, il faut voir au-delà de la surface. Il ne s’agit pas juste d’écrire des mots sur une mélodie. Il s’agit de créer un espace où l’émotion est reine, où chaque élément sert un seul et même objectif : capturer l’instant, le figer dans une mélodie, et le partager avec le monde.
Application Pratique pour les Auteurs-Compositeurs d’Aujourd’hui
Alors, comment appliquer cette méthode aujourd’hui ? Comment écrire avec l’honnêteté d’un Lennon, sans se perdre dans la facilité ou l’artifice ? La réponse est simple : osez. Osez être vous-même, osez dire ce que vous pensez vraiment, sans filtre, sans hésitation. Osez rimer autrement, jouer avec les mots comme on joue avec le feu. Et surtout, osez donner à votre musique un battement, une pulsation qui porte vos idées et vos émotions avec force.
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Commencez par écrire sur ce qui vous touche, ce qui vous obsède. N’ayez pas peur de la simplicité. Ensuite, laissez les rimes se former naturellement, sans forcer. Jouez avec le rythme, trouvez le groove qui vous ressemble. Et n’oubliez jamais que la chanson est un art qui se vit autant qu’il se crée.
John Lennon a fait de la simplicité un art complexe. Il a prouvé que la sincérité et l’audace pouvaient faire de la musique un langage universel. Aujourd’hui encore, sa méthode résonne, elle nous rappelle que parfois, pour toucher l’âme, il suffit de dire ce que l’on pense, de faire rimer le tout, et de trouver le bon tempo. À vous de jouer maintenant.
Et si vous osiez, vous aussi ?
Auteur-compositeur-interprète, Stephan Paul se distingue par ses sonorités bluesy, folk / rock et ses paroles touchantes. Son premier EP "Dualités" et le single "Je ne suis qu'un homme" sont disponibles sur toutes les plateformes. Son prochain EP "Absinthe" sera disponible dès septembre.
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