Vous avez séché les cours trop souvent pour décrocher un diplôme ? Pas de panique, l’autodidaxie est une voie royale pour les rebelles et les passionnés.
Gamin, j’étais un cancre modèle qui préférait apprendre en lisant des livres et en pratiquant à la maison plutôt que sur les bancs de l’école. Les mêmes matières qui me passionnaient me repoussaient quand on tentait de me les enseigner. Alors plutôt que de me laisser enfermer dans le moule, j’ai choisi d’apprendre par moi-même, à ma sauce.
Dans le monde pro, j’ai été un autodidacte pur jus. Pas de diplôme en poche, juste une soif d’apprendre, des bouquins dévorés et beaucoup d’expérience sur le terrain. Un parcours qui m’a mené à devenir un expert en marketing reconnu, même sans être passé par la case « promo ».
Et dans la musique alors ? Un vrai calvaire ! Pendant des années, j’ai galéré, bloqué par ce fichu syndrome de l’imposteur qui nous colle à la peau nous les autodidactes. Jusqu’au jour où, entouré de potes bienveillants, j’ai osé concrétiser mon rêve en sortant mon premier EP à quasi 50 ans.
Bref, j’aime apprendre en autodidacte. Et après des années à me battre, j’ai quelques tuyaux à partager avec vous pour dompter cette voie exigeante mais ultra gratifiante !
1. Trouver la flamme de l’autodidacte
Le plus gros challenge quand on apprend tout seul ? Rester motivé sur la longueur, sans personne pour nous pousser au cul. Pas de prof pour nous guider ni nous secouer quand on perd pied. Juste nous, notre passion et notre discipline !
Alors par où commencer ? Déjà, définissez un objectif de ouf, une vision qui vous fait vibrer à fond. Un truc qui vous donne la flamme rien que d’y penser. Pour ma part, il y en a eu plusieurs. J’ai voulu devenir un pro de la comm, être reconnu dans ce domaine et je me suis battu pour cela. Et depuis enfant, je rêvais de sortir des chansons. Un rêve énorme qui m’a permis de tenir bon des années durant.
Ensuite, découpez ce gros objectif en petites étapes à célébrer. Des mini-victoires, comme autant de jalons sur votre route. Des accomplissements modestes mais tellement gratifiants ! Profitez-en pour vous congratuler, vous l’avez mérité.
L’autodidacte, c’est un éternel insatisfait qui remet sans cesse son ouvrage sur le métier. Alors soyez votre propre coach : bienveillant quand vous progressez, mais ferme aussi pour vous remettre en question. Pas de langue de bois avec vous-même !
La clé pour nourrir votre flamme sur le long terme ? Entourez-vous d’autres fous comme vous ! Rejoignez des communautés, partagez vos galères et vos succès. Laissez-vous inspirer par ceux qui avancent plus vite que vous. La motivation, ça se cultive et ça se partage, comme un grand feu de joie !
2. Tracer sa route
L’un des plus grands défis de l’autodidaxie est de définir soi-même le chemin à suivre, sans programme établi pour vous guider. Pas de plan de cours tout tracé, il vous revient de cartographier votre propre itinéraire.
De plus, vous avez tendance à vouloir tout apprendre, un véritable serial learner. Comme les journées n’ont que 24h et que la vie est un marathon et pas un sprint, prenez le temps d’avancer pas à pas et d’organiser votre apprentissage.
La première étape consiste à identifier les compétences clés à acquérir dans votre domaine. Dressez une liste exhaustive en vous aidant de ressources spécialisées, d’experts ou de personnes déjà formées. Pour un musicien par exemple, cela pourrait être la théorie musicale, la maitrise d’un instrument, l’écriture de chansons, etc.
Une fois cette cartographie effectuée, structurez méthodiquement votre apprentissage. Définissez un ordre logique et progressif pour aborder chaque compétence. N’hésitez pas à vous inspirer des programmes académiques existants, tout en les adaptant à vos besoins spécifiques.
Constituez un écosystème de ressources riches et variées pour chaque sujet : livres de référence, tutoriels vidéo, cours en ligne, ateliers pratiques… Plus vos sources seront diversifiées, plus votre apprentissage sera complet et solide.
Cette structuration en amont vous évitera de perdre du temps à apprendre dans le désordre ou de passer à côté de notions essentielles. Un travail de préparation fastidieux mais essentiel pour optimiser votre cheminement en autodidacte.
3. Éviter les pièges de l’autodidacte
L’une des principales craintes de l’autodidaxie est d’acquérir de mauvaises habitudes ou des connaissances erronées, faute d’un mentor expérimenté pour vous guider. Un risque bien réel qu’il ne faut pas prendre à la légère.
La clé est de rester constamment humble et ouvert aux critiques. N’ayez pas peur de soumettre régulièrement votre travail à l’avis d’experts reconnus dans votre domaine. Leurs retours avisés vous permettront de détecter et corriger rapidement vos éventuelles lacunes ou approximations.
Mieux encore, n’hésitez pas à vous faire coacher ponctuellement par des professionnels. Que ce soit en présentiel ou en ligne, ces séances ciblées vous apporteront un regard neuf et vous éviteront de vous enliser dans certains travers.
Efforcez-vous de diversifier au maximum vos sources d’apprentissage. En croisant différents points de vue, différentes méthodologies, vous affinerez votre discernement et votre sens critique pour distinguer le bon grain de l’ivraie.
Apprendre seul est un défi de tous les instants. Mais en cultivant l’humilité et en sollicitant régulièrement l’expertise d’autrui, vous progresserez sur des bases solides, loin des pièges de l’autodidaxie mal maitrisée.
4. Prouver sa valeur
En tant qu’autodidacte, décrocher le job de rêve peut sembler un défi de taille sans diplôme à brandir. Mais ne vous découragez pas ! Avec les bons arguments, vous pouvez aisément convaincre les recruteurs les plus sceptiques.
La clé ? Un portfolio étoffé démontrant vos compétences de manière éclatante. Rassemblez-y tous vos projets marquants, qu’ils soient personnels ou professionnels. Chaque réalisation concrète sera un témoignage bien plus parlant que n’importe quel diplôme.
Prenez l’exemple de sites web, d’applications ou de campagnes marketing que vous auriez menés de A à Z. Détaillez votre processus, vos choix techniques, vos résultats obtenus. Ou pour un artiste, un book regroupant vos meilleures créations, des démos, des visuels…Bref, valorisez à fond votre travail !
Vous pouvez également envisager de décrocher certifications et accréditations dans votre secteur. De plus en plus d’organismes proposent des programmes d’évaluation sur dossier pour les autodidactes, une excellente porte d’entrée vers une reconnaissance officielle.
Enfin, préparez-vous méticuleusement pour les entretiens. Mettez en avant votre parcours atypique comme un atout : la marque d’une persévérance, d’une soif d’apprendre et d’une réelle autonomie, des qualités chères aux employeurs.
N’ayez pas peur non plus de détailler votre méthodologie d’apprentissage rigoureuse en autodidacte. Expliquez comment vous avez structuré vos connaissances, les ressources utilisées, les mentors sollicités… Une véritable démarche professionnelle à mettre en valeur.
En somme, faites la démonstration éclatante de votre expertise par l’exemple plutôt que par des diplômes. Les recruteurs avisés sauront apprécier votre passion dévorante, votre débrouillardise et votre perpétuelle remise en question, des atouts majeurs dans n’importe quel secteur !
5. Briser l’isolement
L’un des plus grands écueils de l’autodidaxie est sans conteste la solitude. Quand on apprend tout seul, sans camarades de classe ni professeurs, il est facile de se sentir terriblement isolé sur son chemin d’apprentissage.
Pour y remédier, le réflexe premier devrait être de créer activement votre propre réseau. Que ce soit en ligne ou en présentiel, rejoignez des communautés rassemblant d’autres autodidactes dans votre domaine. Ces groupes sont des lieux d’entraide précieux pour partager conseils, ressources et soutien mutuel.
Mieux encore, n’ayez pas peur d’aller directement vers les experts et passionnés confirmés pour nouer des connexions. Que ce soit pour des conseils ponctuels ou dans l’espoir de se faire coacher, ces mentors d’expérience peuvent vous éviter bien des écueils.
Un autre remède puissant à l’isolement ? Multiplier les sources d’apprentissage. Certes, les livres et tutoriels en ligne sont indispensables. Mais rien ne vaut l’interaction humaine pour vraiment progresser. Alors assistez à des conférences, des ateliers, discutez avec d’autres mordus… L’échange est la clé pour briser la solitude de l’autodidacte.
N’oubliez pas de préserver une vie sociale et personnelle riche en dehors de votre domaine d’étude. Des loisirs, un cercle amical, une vie de famille… Autant de contrepoids essentiels pour garder un équilibre sain entre passion et isolement.
6. Garder l’équilibre
Se lancer dans l’autodidaxie, c’est embrasser un mode de vie exigeant où les remises en question sont perpétuelles. Fatalement, les doutes et le fameux « syndrome de l’imposteur » finiront par vous guetter.
Pour les apprivoiser, commencez par accepter qu’ils feront toujours partie du processus. L’autodidacte est un éternel insatisfait qui remet constamment son travail sur le métier. Cette saine remise en cause est ce qui vous permettra de progresser sans cesse.
Mais veillez à ce qu’elle ne devienne pas un frein. Dressez régulièrement un bilan objectif de vos avancées pour vous rassurer sur le chemin parcouru. Célébrez chaque nouvelle étape franchie, aussi modeste soit-elle.
Surtout, n’hésitez pas à partager vos doutes avec votre cercle. Que ce soit des proches, des mentors ou d’autres autodidactes, leur regard extérieur vous sera d’un grand secours pour remettre les pendules à l’heure.
Enfin, interrogez-vous sur la nécessité d’une formation plus traditionnelle en complément. Selon les domaines, un apport théorique encadré peut parfois être un atout pour solidifier ses bases avant de poursuivre en autodidacte.
L’important est de trouver l’équilibre qui vous convient entre apprentissage solitaire et apports extérieurs, sans jamais vous saborder sous le poids du doute. La confiance en soi est la clé pour un autodidacte épanoui.
7. Gagner ses galons
Être autodidacte, c’est faire ses classes en dehors des sentiers battus. Mais cela ne doit pas être un frein pour obtenir la reconnaissance que vous méritez, aussi bien sur les plans social que professionnel.
Commençons par le volet officiel. De plus en plus d’organismes proposent aujourd’hui des programmes de validation des acquis de l’expérience (VAE) et des certifications dédiées aux autodidactes. N’hésitez pas à vous renseigner sur ces dispositifs dans votre secteur d’activité. Ils peuvent vous permettre d’obtenir un diplôme ou un titre reconnu, sans avoir à repasser par la case formation initiale.
Au-delà des papiers, c’est surtout par vos réalisations concrètes que vous forgerez votre légitimité. Chaque projet mené à bien, chaque défi relevé avec brio sera une nouvelle pièce à votre palmarès. Capitaliser sur ces succès en constituant un portfolio étoffé ou en vous créant une plateforme de diffusion dédiée.
N’ayez pas peur de revendiquer haut et fort votre parcours atypique d’autodidacte. Loin d’être un handicap, il démontre des qualités précieuses comme la persévérance, la curiosité d’esprit et l’autonomie. Mettez-les en avant sans complexe, que ce soit auprès de clients, d’employeurs ou même de votre entourage personnel.
La reconnaissance est une conquête de chaque instant pour l’autodidacte. Mais en multipliant les preuves de votre expertise, et en assumant fièrement la richesse de votre parcours, vous finirez par vous imposer comme une valeur sûre dans votre domaine.
Conclusion
Au final, être un autodidacte n’est pas une voie aisée, mais c’est un chemin passionnant et gratifiant comme peu d’autres. Un parcours de vie où l’on n’a de cesse de se remettre en question, d’apprendre, de se dépasser.
Les défis sont nombreux, c’est indéniable. Rester motivé sur le long cours, structurer ses connaissances, éviter les écueils sans guide expérimenté… Autant d’obstacles à surmonter au quotidien. Sans parler de cette solitude parfois pesante et de ce fichu syndrome de l’imposteur qui nous colle à la peau.
Mais ce sont aussi ces difficultés mêmes qui font la richesse de l’autodidaxie. Chaque victoire n’en a que plus de saveur quand on l’a chèrement acquise. Chaque compétence solidement maitrisée est une fierté décuplée.
Alors oui, bûchez, suez, remettez-vous sans cesse en question ! Mais surtout, cultivez cette flamme qui vous anime. Nourrissez-la au contact des autres fous comme vous. Et n’ayez jamais peur d’être fiers de votre parcours, aussi atypique soit-il.
Car au bout du chemin, il y a cette consécration ultime : celle d’avoir bâti vous-même votre propre expertise, à la furie de vos tripes et de votre volonté. Une conquête dont peu peuvent se vanter, et qui vous suivra à jamais, comme un précieux sésame pour réaliser tous vos rêves.
Auteur-compositeur-interprète, Stephan Paul se distingue par ses sonorités bluesy, folk / rock et ses paroles touchantes. Son premier EP "Dualités" et le single "Je ne suis qu'un homme" sont disponibles sur toutes les plateformes. Son prochain EP "Absinthe" sera disponible dès septembre.
Lu l’introduction puis de 1 à 7 et la conclusion : intéressant pour apprendre et/ou se remettre en mémoire. Merci Stephan Paul